1) Les dossiers d'importance
-
Fiscalité
locale et endettement :
En 2013,
Montpellier est la plus chère des 10 plus grandes villes de France (les impôts locaux par habitant sont plus
élevés de 18.55 % que pour des communes similaires) (1) avec un montant de 2551€ (taxe d'habitation : 1246€ et taxe foncière : 1305€) en moyenne (+41% en 10 ans) (2) !
A titre indicatif,
la taxe d'habitation est de 462€ à Paris (2) soit 37% de celle de Montpellier !
Comment s'en
étonner, lorsque Montpellier est la 6ième ville (de +100.000 habitants) la plus endettée de France, avec 2 937 euros
de dette par habitant, endettement croissant notamment par la multiplication
des emprunts de l'Agglomération.
A ce titre,
Montpellier et l'Agglo (et
l'intercommunalité en général) montrent bien le risque de
"dérives" qu'induit ce que l'on appelle le "millefeuille administratif" (3).
L'intercommunalité,
c'est en principe la mutualisation des moyens des communes pour mener à bien
des projets, des missions, trop onéreux pour une seule commune. Mais en fait,
chaque échelon du millefeuille administratif s'occupe de tout (avec des missions similaires : social,
tourisme par exemple) et pour ce faire dépense beaucoup !
Résultat,
depuis 2000 (4) :
*
21% de hausse dans les communes
*
38% de hausse dans les agglomérations, communautés de communes, etc. ...
*
80% de hausse dans les départements
*
104% de hausse dans les régions
Les impôts
augmentent donc en partie pour combler la dépense croissante des collectivités
locales, incapables de se répartir efficacement les compétences et de
s'entendre pour éviter les doublons.
Compte tenu
des taux d'imposition locaux atteints, de la réduction de la dotation globale
de fonctionnement versée par l'Etat aux collectivités locales (5),
il y a lieu d'agir en gestionnaires responsables et économes des deniers
publics !
Selon le
député socialiste René Dosière, spécialiste des dépenses publiques, les "économies
réalisables" sur l'intercommunalité sont évaluées entre 15 et 20 milliards
d'euros par an (15 milliards d'euros,
c'est le déficit 2013 de la Sécurité sociale !).
-
Chômage et Social
:
Montpellier
comptait un taux de chômage de 13,8% fin 2012 alors que la moyenne nationale
s'établit à 10,2% (soit 35% de plus que
la moyenne nationale !), mais Montpellier apparaît aussi comme la plus
pauvre des 8 plus grandes villes françaises, et les inégalités se creusent
davantage avec une augmentation des revenus des plus aisés (+ 5,3%) et une
baisse de revenus pour les plus pauvres (- 6,4%) (6), sans oublier que
27% de la population locale vit sous le seuil de pauvreté (7).
Si la
solidarité est essentielle dans notre société de plus en plus individualiste, elle
ne doit pas conduire à l'assistanat mais "aider" le bénéficiaire à
trouver ou retrouver sa place et sa dignité en étant actif et acteur de la société !
C'est aux hommes politiques d'oeuvrer, afin de soutenir lorsque c'est
nécessaire, mais aussi et surtout de créer le terrain économique favorable à
cette participation, par la création d'emploi.
-
Développement
économique :
Montpellier (et sa région) doit s'appuyer sur ses
atouts : une situation géographique privilégiée, sa renommée dans les secteurs
de la santé et de l'enseignement, le tourisme qui représente 15% du PIB, des
TPE dynamiques et innovantes, l'agroalimentaire (produits du terroir à forte typicité : vins, produits de la mer,
huiles, fromages).
C'est aux acteurs politiques locaux, en partenariat avec la Chambre de Commerce et d'Industrie (CCI), de favoriser l'implantation et le développement de ces acteurs économiques par des conditions d'accueil, une assistance et des infrastructures adaptées (moyens de transport et de communication par exemple).
C'est aux acteurs politiques locaux, en partenariat avec la Chambre de Commerce et d'Industrie (CCI), de favoriser l'implantation et le développement de ces acteurs économiques par des conditions d'accueil, une assistance et des infrastructures adaptées (moyens de transport et de communication par exemple).
-
Développement
durable et Environnement :
Sujet vital
dans une ville en plein essor, car au delà du cadre de vie, il s'agit de notre
santé et de notre équilibre d'aujourd'hui mais aussi de l'avenir de ceux qui
vont suivre !
Qui ne connaît
pas le bonheur de "bouquiner" le dos calé contre un arbre, de
regarder le ciel et les oiseaux, allongé sur une pelouse, de se poser sur un
banc au soleil de printemps, et tout cela, bercé par les bruits de la nature et
les odeurs de la végétation !
Au-delà des
enjeux planétaires sur lesquels "l'homme du 21° siècle" doit
s'engager fermement et rapidement, c'est aussi par ces petits bonheurs tout
simples, que chacun d'entre nous peut prendre conscience de l'importance de
préserver l'environnement au sens large, en commençant par préserver le sien !
c'est pour cela qu'avec le comité de quartier je me bats depuis 3 ans pour
préserver le parc Richter des dégradations, et que je comprends et soutiens les
défenseurs du parc Montcalm, et autres Jardins de la Reine !
Si
l'urbanisation est inéluctable car Montpellier accueille 2.200 habitants de
plus chaque année, elle doit se faire de manière responsable, dans la
réflexion, la concertation et la préservation des espaces verts et zones
agricoles, afin de préserver aussi des sources d'approvisionnements locales,
notamment en maraîchage.
-
Propreté en
ville :
Sujet brûlant sur
lequel je me mobilise depuis longtemps dans le quartier Port Marianne avec le
comité de quartier richter+ (voir notre
"coup de gueule" sur le site Internet du comité de quartier). Le
constat est clair, notre ville est sale, la Ville et l'Agglo se renvoie la responsabilité
puisque la compétence de la collecte des ordures ménagères est déléguée à
l'Agglo, tandis que celle du nettoiement des rues est dévolue à la Ville, mais
le problème ne date pas d'aujourd'hui et cette situation perdure.
Enfin un
exemple ou l'intercommunalité fonctionne, chacun ayant son domaine de
compétence sans doublon, il est dommage que le résultat soit aussi déplorable !
à moins que le problème ne vienne du prestataire, la Société méditerranéenne de
nettoiement (SMN) puisque les deux collectivités recourent étonnamment au même
prestataire local (acteur économique et
sportif de poids - 97 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2011 et
président du Montpellier Hérault Sport Club, champion de France 2011-2012) pour
l'ensemble des activités de nettoyage, alors qu'au regard du code des marchés
publics (article 10) applicable en
l'état, "l’allotissement est la
règle, et le marché global l’exception" (8) !
-
Sécurité :
Le problème de
la sécurité, c'est bien sûr celui de la sécurité des personnes et des biens (+5,2% de cambriolages en moins d'un an dans
l'Hérault ; multiplication des dégradations, rackets, tags, insultes), mais c'est aussi celui de la sécurité de circulation des
personnes, à pied ou en vélo, car de nombreux secteurs présentent un danger,
alors même que la ville comprend un important réseau piétonnier (Ecusson, trame verte (9)) et cyclable
(160 km de pistes).
Rien que dans
le quartier Richter, le comité de quartier présente 2 nouvelles demandes, dans
le cadre des "appels à projet 2014", à savoir :
- sécurisation de la passerelle des
Barons de Caravètes par l'installation de chicanes afin d'empêcher le passage
des scooters et motos (la signalétique
interdisant l'accès est inefficace) alors qu'elle est très utilisée par les
piétons (riverains, étudiants allant de
l'arrêt de tramway Rives du Lez à la fac ; écoliers du quartier qui se rendent
à l'école primaire Jean Jaurès et à l'école maternelle Geneviève de Gaulle
Anthonioz),
- l'installation de "coussins
berlinois" aux intersections de la rue Vendémiaire
qui constitue l'artère centrale du quartier, afin que les automobilistes
respectent cette zone 30.
Cet aspect de
la sécurité ne doit pas être négligé car les conséquences d'un accident avec un
piéton ou un cycliste peuvent être dramatiques, et les aménagements nécessaires
sont souvent simples et peu onéreux (exemple
: coût de la pose d'un coussin berlinois : environ 1000€ TTC hors pose).
-
Accessibilité
:
Montpellier
vient de passer de la 10ième à la 20ième place du Baromètre APF de
l'accessibilité des villes de France. Des efforts sont fait en la matière, mais
la ville fait preuve d'une volonté beaucoup moins volontariste que d'autres grandes villes françaises alors même que les obligations de la loi de 2005 sur l'accessibilité sont fixées au 01/01/2015, et que notre ville compte 11% de personnes atteintes d'un handicap et 30% de personnes à mobilité réduite.
Il reste de nombreux secteurs problématiques suivant les handicaps, et pas seulement dans les quartiers les plus anciens de la ville, d'où l'intérêt par exemple de l'opération "Cartopartie" à laquelle je participe, et qui a pour objectif de cartographier, donc de "signaler" tous les points difficiles (peu praticables, dangereux, voire inaccessibles), dans un but d'information des publics concernés.
Cette source d'information pourrait être utilisée par les services techniques afin de supprimer ces difficultés !
Par ailleurs, la mise en place d'un label d'accessibilité (en partenariat avec la CCI par exemple) auprès des commerces de proximité et cabinets médicaux et paramédicaux qui demeurent le principal "point noir" de l'accessibilité dans la vie quotidienne, serait judicieux !
Il reste de nombreux secteurs problématiques suivant les handicaps, et pas seulement dans les quartiers les plus anciens de la ville, d'où l'intérêt par exemple de l'opération "Cartopartie" à laquelle je participe, et qui a pour objectif de cartographier, donc de "signaler" tous les points difficiles (peu praticables, dangereux, voire inaccessibles), dans un but d'information des publics concernés.
Cette source d'information pourrait être utilisée par les services techniques afin de supprimer ces difficultés !
Par ailleurs, la mise en place d'un label d'accessibilité (en partenariat avec la CCI par exemple) auprès des commerces de proximité et cabinets médicaux et paramédicaux qui demeurent le principal "point noir" de l'accessibilité dans la vie quotidienne, serait judicieux !
Enfin,
n'oublions pas qu'une ville "accessible" aux personnes handicapées
est aussi "accessible" aux personnes âgées, aux personnes accidentées
dont la mobilité est temporairement difficile, aux parents avec poussette, donc
à tout le monde à un moment de sa vie !
Alors œuvrons pour une ville plus intelligente et plus humaine !
2) Mes domaines de prédilection :
Alors œuvrons pour une ville plus intelligente et plus humaine !
2) Mes domaines de prédilection :
Si la technicité de mon cursus notamment en droit
et gestion est importante, et me permet de comprendre et maîtriser les
différents domaines sur lesquels je pourrais être amené à intervenir, l'humain
et son cadre de vie reste au cœur de mes priorités et de ma sensibilité, et je
souhaiterais m'engager dans des délégations telles que :
- l'action sociale et le handicap
- l'aménagement durable et la rénovation urbaine, dont l'accessibilité
- la qualité de l'espace public
(1) source : Ministère
de l'Economie et des Finances - 2012
(2) calcul pour un "contribuable
type": un couple avec 2 enfants, au revenu moyen (près de 43.000 euros
minimum), propriétaire de son logement. Source : Union Nationale de la Propriété Immobilière
(UNPI) et Forum pour la gestion des villes et des collectivités territoriales
(3) millefeuille administratif : la France compte
37.000 communes (une spécialité française, c'est 4 fois plus qu'en Allemagne et
en Italie), environ 35.000 groupements de communes (agglomérations ; communautés
de communes), 101 départements et 26 régions, 371 "pays" en milieu
rural et 16.000 syndicats intercommunaux, souvent spécialisés (eau potable,
ordures ménagères, etc.). Chacune de ces entités administratives constituant
une "strate", une "couche" du fameux millefeuille !
(4) source : IFRAP - C
dans l'air 17/10/13
(5) moins 1,5 milliard
d'euros en 2014 ( art 24) par rapport à 2013
(6) source : institut
Compas (Centre d'observation de la société)
(7) source : institut Compas - moyenne nationale
= 15%
(8) source : rapport
de la Chambre
Régionale des Comptes
(9) une trame verte n'est
pas en soi un "réseau piétonnier", puisque son but est de créer ou
restaurer un réseau d’échange appelé "corridors écologiques" entre
les "réservoirs de biodiversité", permettant aux espèces animales et
végétales, de communiquer, de circuler, de se reproduire, de s’alimenter et de
se reposer pour que leur survie soit garantie, mais une trame verte constitue
un réseau intéressant de ballades piétonnes !
1 commentaire:
voilà une vision claire, compétente, exprimée par quelqu'un dont on sait qu'il ne se paye pas de mots ! notre ville a besoin de gens comme vous, de gens qui connaissent le terrain et servent l'intérêt commun, ici et maintenant, mais aussi avec l'envie que les choses continuent d'avancer. tout mon soutien, sincère et enthousiaste
Laurent S, médecin (de terrain)
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